samedi 6 novembre 2010

Dérèglement climatique - suite de l'article de Gaël Derive


Le dérèglement climatique au XXe siècle
Les observations réalisées par les scientifiques ont mis en avant une hausse de la température mondiale de 0,7° C au cours du XXe siècle. Pendant la seconde moitié de ce siècle, les températures moyennes de l’hémisphère Nord étaient vraisemblablement les plus élevées des 1 300 dernières années. Le réchauffement planétaire s’accélère au fil des années : la vitesse du réchauffement au cours des cinquante dernières années (0,13°C par décennie) est environ le double de la vitesse moyenne au cours des cent dernières années. La dernière décennie du XXe siècle a notamment été la plus chaude jamais enregistrée par l’homme. Onze des douze dernières années figurent au palmarès des douze années les plus chaudes depuis qu’on dispose d’enregistrements de la température de surface (depuis 1850). La tendance au réchauffement planétaire et son accélération actuelle font consensus au sein de la communauté scientifique.
Ces quelques petits dixièmes de degrés ont mis la plupart des voyants dans le rouge. Le niveau des océans s’est élevé conjointement de 17 cm au cours du XXe siècle. L’élévation du niveau moyen des océans s’effectue de plus en plus vite : la hausse était de 3,1 mm par an dans les années 1990, alors que la moyenne des quatre dernières décennies était proche de 1,8 mm.
Des changements plus visibles permettent également d’entrapercevoir certaines conséquences, puisque de nombreux systèmes physiques et biologiques sont affectés par ce réchauffement planétaire. Le monde du vivant modifie progressivement son comportement. Le réchauffement a par exemple affecté la migration des oiseaux et des poissons, ainsi que leur période de ponte. L’aire de répartition des espèces se déplace en direction des pôles et vers les altitudes plus élevées. La quasi-totalité des glaciers de la planète reculent, et cela de plus en plus rapidement, notamment lorsqu’ils se situent à basse altitude (entre 1 500 et 4 000 m). C’est le cas des glaciers continentaux, que ce soit dans les Alpes, les Andes ou l’Himalaya. La banquise arctique a également perdu le dixième de sa superficie et 40% de son épaisseur depuis les années 1960, tandis que le Groenland et l’Antarctique de l’Ouest connaissent une fonte marquée et accélérée. Au total, plus de 89% des observations scientifiques montrent des changements cohérents avec le sens du dérèglement climatique planétaire.

L’homme est-il responsable ?