vendredi 26 novembre 2010

Un site instructif


"Le narrateur de Ce qui est perdu s'adresse à un " tu " auquel le lecteur comprend bien vite qu'il serait présomptueux à lui de croire s'identifier : c'est à " elle", l'unique lectrice, à qui la biographie de Kierkegaard était en fait destinée, que sont racontés les semaines, les mois suivant son départ " brutal ". Le lecteur " réel ", lui, s'en trouve comme congédié du texte, mis à distance pour accueillir silencieusement un récit dont les personnages et leur histoire, leurs histoires, se répondent et se redoublent en variations imaginaires; pour finir par " danser avec l'idéalité légère à double réflexion d'un auteur poético – réel " ..."

http://www.contrepointphilosophique.ch/Philosophie/Sommaire/Kierkegaard_et_la_litterature.html

mercredi 24 novembre 2010

La télé, hier soir


Soufflons un peu.
Étonnante soirée télé hier : la vieille dame laissée sans secours, enfermée durant des jours dans sa salle de bain m’a autant impressionnée que la Corée bombardée par l’autre Corée. Cette femme a survécu durant tout ce temps en buvant de l’eau chaude. Les voisins entendaient taper sur les murs et comme seule réponse, ont projeté de faire une pétition pour porter plainte contre ce tapage intempestif. J’imagine que la dame n’a pas dû se contenter de cogner contre les cloisons, elle a dû crier vers le vasistas dont toute salle de bain est pourvue dans ce genre d’immeuble. Le doute s’installant peu à peu dans mon esprit, j’ose espérer finalement qu’il ne s’agit pas d’une réaction inconsciente d’un collectif contre une personne dont la solitude, jugée anormale, dérange. Car qui sait jusqu’où peut conduire la course vers la normalité chez certains hommes : "Je suis normal puisque social, elle n’est pas normale puisque désocialisée, voire asociale." Ce genre de scénario lamentable qui se serait joué autour de cette personne semble impensable, pourtant lors du reportage on a pu voir des voisins interrogés qui n’avaient pas l’air très bouleversés par ce qui m‘apparaît à moi comme un terrible événement. Un quidam questionné dans la rue s’est même exclamé en riant de ce qui n’avait l’air d’être pour lui qu’une simple mésaventure : "Il vaut mieux avoir de la famille et des amis ! Ah! Ah!" Il se réjouissait manifestement de son sort plus enviable, on peut le comprendre, mais bon, une telle délectation me donne envie de consoler virtuellement la dame de ce cauchemar. Imaginez Madame que ce système de fermeture défaillant se serait joué de vos voisins en train de faire l’amour dans la salle de bain et dont les enfants, les amis et l'entourage proche (vous-même), seraient partis en vacances. Qui sait si le sang n’aurait pas fini par couler entre eux durant ce long séjour, ignorés de tous dans cette maudite salle de bain alors que vous, toute seule, n’avez fait couler que de l’eau chaude. Dans le registre sado maso des relations humaines, si l’on en croit ce reportage, c’est une "consolation" possible, mais nous restons tellement dans le glauque n’est-ce-pas, que nous ne pouvons nous contenter de ce genre de "compensation" par trop mesquine. L’amour manque cruellement à nos sociétés éprises de super normalité, vous ne trouvez pas ?
Autre chose m’a impressionnée durant cette soirée télé : le documentaire sur Annie Girardot. On y parlait justement de sado masochisme inconscient entre elle, son mari, et quelques autres, puis quelqu’un a dit quelque chose du genre : "Elle aimait ces hommes pour leurs défauts, leurs défaillances envers elle d’où ce masochisme." L’amour sans exigences, ce n’est pas idéal pour l’équilibre des intéressés mais n'est-ce pas mieux que l’exigence de performances toujours plus hautes pour mériter d’être aimé ? Comme si l’amour s’achetait, ce qui est impossible.

mardi 23 novembre 2010

Is there a connection betwween vitamin D deficiency and the risk of cardiovascular disease ?


"Is there a connection between vitamin D deficiency and the risk of cardiovascular disease? This has always been a matter of debate and studies have produced astonishingly different results."
http://www.destinationsante.com/Vitamin-D-and-heart-disease-the-great-uncertainty-continues.html

jeudi 18 novembre 2010

Dégringolade passagère


On s’aimait, ça allait bien entre moi et moi, on se tenait chaud, on se faisait des promesses, on était bien en paix avec nous même et il a suffit de ce qui semble trois fois rien pour me rendre compte que je ne vaux pas mieux que l'autre en face, la malédiction au bord des lèvres parce que quelqu’un me manque plus fort d’un coup. Je ne sais pas ce qui lui arrive à l’absent, et l’autre se gausse de mon chagrin. Je me sens capable de bassesse, c'est douloureux. En contrecoup, la sensation d'être durablement merdique, je ne m’aime plus, je me suis déçue. Je me serais crue plus forte que ça, plus pacifique que cela, mais non. Au contraire, l’envie de répondre coup sur coup s’est faite sentir. Sans le pouvoir politique de mon "ennemi", j’aurais répondu à l’insulte. Il devait me rester un peu de force malgré tout, car sous les rires de l’adversaire, je me suis contentée de rire à mon tour, bien jaune certes. Quelques heures plus tard, ces quelques phrases pour mémoire. Il n'aura fallu que quelques lignes pour y voir plus clair et me sentir debout, moi-même à nouveau.

vendredi 12 novembre 2010

Le dico du jour

I'm not sure she did the right thing by telling him.

Larousse

mardi 9 novembre 2010

Formidable bilinguisme du site La vie des idées


In France, there are generally only two figures who are remembered in connection with the struggle for Indian independence: Gandhi and Nehru. Our fascination with these two personalities surely reflects our tendency to obscure the complexity of Indian society in order to recall only certain picture postcard images, such as those reflecting Gandhi’s ideology of non-violence.
 
 
Vu de France, on ne retient généralement que deux figures de la lutte pour l’indépendance indienne : Gandhi et Nehru. Notre fascination pour ces deux personnalités est certainement le reflet d’une tendance à occulter la complexité de la société indienne pour n’en retenir que certaines images d’Épinal, telle celle de l’idéologie gandhienne de la non-violence.

lundi 8 novembre 2010

She's left-wing ...

She's left-wing, while he's rather conservative.

C'était mon exploration linguistique du jour.

dimanche 7 novembre 2010

et enfin, la phrase féministe du jour

bringing up the children on her own was an uphill struggle !

le mot pas évident du jour : hémicryptophyte


Étymologie

Crypto signifie caché, hémicryptophyte signifie à moitié caché ; lors de la mauvaise saison, les parties vivantes de la plante sont semi cachées (parties souterraines et bourgeons au ras du sol), alors que leurs parties aériennes se dessèchent et disparaissent.
Wikipédia

Le mot du jour : anémochore

anémochore
adjectif(du grec anemos, vent, et khôrein, avancer)
Se dit des espèces végétales dont la diaspore (fruit ou graine) est dispersée par le vent. (Les graines anémochores sont souvent pourvues de poils [coton, clématite, pissenlit] ou d'une aile [orme, érable, pin].)


Définition du Larousse

Dérèglement climatique : entre science et géopolitique - suite


L’homme est-il responsable ?
Les variations actuelles du système climatique sont liées aux forçages naturels (éruptions volcaniques, activité solaire), mais aussi aux émissions de gaz à effet de serre générées par les activités anthropiques (combustion des énergies fossiles, modification de l’utilisation des terres). Les scientifiques estiment aujourd’hui que moins de 10% du réchauffement apparu depuis 1750 proviendrait d’un forçage radiatif d’origine solaire. La part naturelle du changement est donc réelle, mais ne peut expliquer à elle seule l’augmentation accélérée des dernières décennies du XXe siècle. La part imputable aux activités humaines est donc prépondérante au cours de cette dernière période. Le dernier rapport du Giec (1) (2007) précise d’ailleurs qu’il y a plus de 90% de probabilités pour que les activités humaines soient à l’origine du changement climatique actuel.
Le dioxyde de carbone (CO2) est le principal gaz à effet de serre responsable du changement climatique actuel. Ce gaz contribue à plus de la moitié du réchauffement observé. Les activités humaines entraînent des émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère équivalentes à 8,8 milliards de tonnes de carbone par an. La combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz), à travers le chauffage et les transports est responsable de la majorité de ces émissions avec 7,2 milliards de tonnes de carbone par an (soit 82% de ces émissions). La modification de l’utilisation des terres, qui inclut la déforestation, représente la part restante avec 1,6 million de tonnes de carbone par an (soit 18% des émissions). La moitié des émissions anthropiques de dioxyde de carbone reste finalement stockée au niveau de la basse atmosphère (l’autre moitié étant naturellement reprise par les océans et la biosphère).
Au fil des années, la quantité carbonée s’accumule donc inéluctablement dans l’atmosphère, au rythme actuel de 1,9 ppm par an (molécules de gaz à effet de serre par million de molécules d’air sec). Depuis le début du XXe siècle, la concentration de dioxyde de carbone a augmenté d’environ 35%, pour atteindre 379 ppm en 2005, dépassant largement les valeurs naturelles qui existaient au cours des 650 000 dernières années (180 à 300 ppm).

1. Giec : groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, un organe intergouvernemental ouvert à tous les pays membres de l’Onu.
Paragraphe extrait du Dérèglement climatique : entre science et géopolitique de Gaël Derive, auteur du livre "L’Odyssée du climat. Limiter le réchauffement à 2°C", éd. Terre vivante. Article paru dans la revue Biocontact, mensuel n°207.

samedi 6 novembre 2010

Dérèglement climatique - suite de l'article de Gaël Derive


Le dérèglement climatique au XXe siècle
Les observations réalisées par les scientifiques ont mis en avant une hausse de la température mondiale de 0,7° C au cours du XXe siècle. Pendant la seconde moitié de ce siècle, les températures moyennes de l’hémisphère Nord étaient vraisemblablement les plus élevées des 1 300 dernières années. Le réchauffement planétaire s’accélère au fil des années : la vitesse du réchauffement au cours des cinquante dernières années (0,13°C par décennie) est environ le double de la vitesse moyenne au cours des cent dernières années. La dernière décennie du XXe siècle a notamment été la plus chaude jamais enregistrée par l’homme. Onze des douze dernières années figurent au palmarès des douze années les plus chaudes depuis qu’on dispose d’enregistrements de la température de surface (depuis 1850). La tendance au réchauffement planétaire et son accélération actuelle font consensus au sein de la communauté scientifique.
Ces quelques petits dixièmes de degrés ont mis la plupart des voyants dans le rouge. Le niveau des océans s’est élevé conjointement de 17 cm au cours du XXe siècle. L’élévation du niveau moyen des océans s’effectue de plus en plus vite : la hausse était de 3,1 mm par an dans les années 1990, alors que la moyenne des quatre dernières décennies était proche de 1,8 mm.
Des changements plus visibles permettent également d’entrapercevoir certaines conséquences, puisque de nombreux systèmes physiques et biologiques sont affectés par ce réchauffement planétaire. Le monde du vivant modifie progressivement son comportement. Le réchauffement a par exemple affecté la migration des oiseaux et des poissons, ainsi que leur période de ponte. L’aire de répartition des espèces se déplace en direction des pôles et vers les altitudes plus élevées. La quasi-totalité des glaciers de la planète reculent, et cela de plus en plus rapidement, notamment lorsqu’ils se situent à basse altitude (entre 1 500 et 4 000 m). C’est le cas des glaciers continentaux, que ce soit dans les Alpes, les Andes ou l’Himalaya. La banquise arctique a également perdu le dixième de sa superficie et 40% de son épaisseur depuis les années 1960, tandis que le Groenland et l’Antarctique de l’Ouest connaissent une fonte marquée et accélérée. Au total, plus de 89% des observations scientifiques montrent des changements cohérents avec le sens du dérèglement climatique planétaire.

L’homme est-il responsable ?

vendredi 5 novembre 2010

De la théorie à la constatation (suite de l'article de Gaël Derive)


De la théorie à la constatation

"Le phénomène de l’effet de serre ne date pas d’hier : il existe depuis pratiquement la formation de la Terre, il y a de cela 4,55 milliards d’années. Ce mécanisme est également observable sur plusieurs autres planètes du système solaire, à l’instar de Vénus et Mars qui subissent un puissant effet de serre en raison d’une atmosphère composée à plus de 95 % de dioxyde de carbone.
L’effet de serre est un processus naturel. Le physicien français Joseph Fourier a été le premier, en 1824, à comprendre que l’atmosphère piège le rayonnement infrarouge de la Terre et entraîne une augmentation de sa température. C’est d’ailleurs ce même physicien qui a nommé ce phénomène de la métaphore d’effet de serre. Le scientifique suédois Svante Arrhenius est allé plus loin, en 1896, en avançant que les activités humaines liées à l’utilisation du charbon provoqueraient un réchauffement de la planète. À l’époque, l’activité industrielle apparaissait comme une solution technique bénéfique pour repousser la prochaine période glaciaire. Il avait annoncé qu’un doublement de la quantité de dioxyde de carbone entraînerait une hausse de 4°C de la température mondiale. C’est sensiblement la même valeur qui est aujourd’hui avancée par la communauté scientifique internationale.
Mais la preuve directe de l’impact de l’homme sur l’atmosphère n’a été mise en avant qu’au milieu de XXe siècle par l’Américain Charles David Keeling, qui a mesuré la concentration de dioxyde de carbone sur le volcan Mona Loa, à Hawaï. Il s’est aperçu très vite que le taux atmosphérique de ce gaz montait régulièrement d’une année sur l’autre. Sa concentration était de 315 ppm (parties par million) lors des premières mesures, en 1957-1958, et grimpait de quelques ppm chaque année. La valeur est désormais de 379 ppm (en 2005). L’irréfutabilité de ces observations a rapidement marqué les esprits et entraîné les premières véritables inquiétudes des scientifiques."

Le dérèglement climatique du XXe siècle

Demain, la suite de cet article de Gaël Derive ( de la revue Biocontact)

jeudi 4 novembre 2010

Dérèglement climatique : entre science et géopolitique

Dans la rubrique Dossier de la revue Biocontact, un article de Gaël Derive
"Toutes les études scientifiques s'accordent à le dire : le climat de la planète se modifie rapidement. Qu'est-ce-que les scientifiques observent véritablement ? Quelle est l'origine de ce changement climatique ? Quelle est la part imputable aux activités humaines ? Quel sera le climat du XXIe siècle ? Quelle confiance accorder aux prévisions fournies par les modèles climatiques ? Peut-on stopper le dérèglement climatique ? À quel coût ? Quels seront les gagnants et les perdants de ce réchaufffement ?
À partir du constat sans appel du réchauffement de la planète, de nombreux acteurs interviennent et alimentent le débat. Ce dernier sort du cadre scientifique strito sensu du fait des enjeux qu'il sous-tend : enjeux environnemental, économique, politique et sociétal."
De la théorie à la constatation
la suite demain.
Le site de biocontact : www.biocoherence.fr