vendredi 5 novembre 2010

De la théorie à la constatation (suite de l'article de Gaël Derive)


De la théorie à la constatation

"Le phénomène de l’effet de serre ne date pas d’hier : il existe depuis pratiquement la formation de la Terre, il y a de cela 4,55 milliards d’années. Ce mécanisme est également observable sur plusieurs autres planètes du système solaire, à l’instar de Vénus et Mars qui subissent un puissant effet de serre en raison d’une atmosphère composée à plus de 95 % de dioxyde de carbone.
L’effet de serre est un processus naturel. Le physicien français Joseph Fourier a été le premier, en 1824, à comprendre que l’atmosphère piège le rayonnement infrarouge de la Terre et entraîne une augmentation de sa température. C’est d’ailleurs ce même physicien qui a nommé ce phénomène de la métaphore d’effet de serre. Le scientifique suédois Svante Arrhenius est allé plus loin, en 1896, en avançant que les activités humaines liées à l’utilisation du charbon provoqueraient un réchauffement de la planète. À l’époque, l’activité industrielle apparaissait comme une solution technique bénéfique pour repousser la prochaine période glaciaire. Il avait annoncé qu’un doublement de la quantité de dioxyde de carbone entraînerait une hausse de 4°C de la température mondiale. C’est sensiblement la même valeur qui est aujourd’hui avancée par la communauté scientifique internationale.
Mais la preuve directe de l’impact de l’homme sur l’atmosphère n’a été mise en avant qu’au milieu de XXe siècle par l’Américain Charles David Keeling, qui a mesuré la concentration de dioxyde de carbone sur le volcan Mona Loa, à Hawaï. Il s’est aperçu très vite que le taux atmosphérique de ce gaz montait régulièrement d’une année sur l’autre. Sa concentration était de 315 ppm (parties par million) lors des premières mesures, en 1957-1958, et grimpait de quelques ppm chaque année. La valeur est désormais de 379 ppm (en 2005). L’irréfutabilité de ces observations a rapidement marqué les esprits et entraîné les premières véritables inquiétudes des scientifiques."

Le dérèglement climatique du XXe siècle

Demain, la suite de cet article de Gaël Derive ( de la revue Biocontact)