dimanche 18 janvier 2009

Fleurs au Sénégal


"Il y a encore quelques décennies, se rappelle le vieux Ngane Ousmane Diouf, installé sur la route de Yarakh, «seuls les Occidentaux achetaient des fleurs» ...
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Comme lui, ils sont nombreux à avoir opté pour cette décoration florale afin de rendre leur environnement plus accueillant. Que ce soit dans les maisons, les places publiques ou les lieux de travail, les fleurs occupent une place de choix. Une option qui nourrit d’ailleurs un commerce assez florissant. En effet, dans tous les centres urbains, se sont installés des vendeurs de fleurs. A Dakar, ces vendeurs, s’ils ne sont pas installés le long de certaines grandes avenues telles que la Vdn, la route des Almadies ou encore Yarakh ou Cambèrene, sillonnent les rues de la capitale pour proposer aux familles des plantes de toutes les couleurs. Aux abords du Lycée Blaise Diagne, où des fleuristes sont installés depuis des dizaines d’années, le commerce n’est plus aussi florissant constatent les vendeurs, malgré l’urbanisation tous azimuts de la capitale. Mamadou Fall y va de son explication. Pour lui, «avec la conjoncture actuelle, acheter des fleurs rentre dans le domaine du superflu». Résultat, «seuls les nantis acceptent d’investir pour acheter des fleurs», souligne le jeune homme qui, chaque jour écoule de moins en moins de fleurs. Comme pour lui donner raison, Talla Diop installé à quelques encablures révèle que «certains clients n’hésitent pas à dépenser jusqu’à 250 000 francs Cfa chaque mois pour leurs frais de jardinage». Parmi ces clients qui n’hésitent pas à mettre la main à la poche on compte de plus en plus, des «Sénégalais bon teint» constatent les fleuristes. Il y a encore quelques décennies, se rappelle le vieux Ngane Ousmane Diouf, installé sur la route de Yarakh, «seuls les Occidentaux achetaient des fleurs»"


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