vendredi 23 juillet 2010

Après cette humeur du jour, une envie de merveilleux, une autre de comprendre

À propos de Lanval, de sa fée etc. :
..."La première partie, qui sert également d’introduction, revient sur l’oeuvre de Marie de France: Claudine Glot, Nicolas Mezzalira soulignent la philosophie, les perspectives et l’actualité du projet Partager nos légendes. On y découvre également un texte très intéressant de Christine Ferlampin nous présentant le Lais de Lanval et le situant lui et son auteure dans le temps. Cette première partie se conclue par un écrit de Philippe Le Guillou revenant sur la perplexité du personnage de Lanval.
On s’en prend réellement plein les mirettes dans la deuxième partie, puisqu’on y découvre les yeux grands écarquillés nul autre chose que les reproductions des oeuvres visibles à l’exposition. Alors c’est beau, très très beau même ! Il est très intéressant de découvrir comment un même texte a pu ouvrir les portes à tant d’interprétations, d’images différentes. Elles se suivent, mais nulle ne se ressemblent. On y croise des Belles Dames évidemment, mais aussi des Reines à la moue boudeuse, des jeunes filles songeuses, des jeunes filles amoureuses, des amants et des chevaliers prêts à tout pour conquérir le coeur de leur belle. Les différents supports utilisés se relaient dans cette suite d’images extraordinaires: peintures traditionnelles et numériques, poupées de collection, sculptures, bijoux et collages. Brucéro ouvre le bal avec son Lanval et sa fée cavalière, puis se succèdent les images de Ian Daniels, d’Erlé Ferronnière, de Brian et Wendy Froud, de Didier Graffet, d’Olivier Ledroit, d’Alan Lee, de Jean Lemonnier, de Yoann Lossel, de Kelly Martinez, de Jacqui Martinez, d’ Ed Org, de Séverine Pineaux, de Linda Ravenscroft, de Marc Potts, de Virginie Ropars, de Jean-Sébastien Rossbach, d’ Erwan Seure Le Bihan, d’ Anne Smith, de Gentian Sims Revill, de Rima Staines, de David Thiérrée, de Josephine Wall et de Terri Windling. Il est à noter que chaque reproduction est accompagnée d’un portrait de l’artiste, ainsi que d’une brève biographie. Cette partie se conclue par un texte écrit par Ari Berk nous plongeant dans le monde secret de Lanval."


De l'autre côté du miroir : http://autrecotedumiroir.net/lanval


Une réflexion sur le merveilleux en tant que soupape de sécurité :

..."Le merveilleux apparaît dans Lanval un jour quand le chevalier désespéré quitte la ville. Au bord de la rivière, la ligne de démarcation entre la réalité et la merveille, il se livre tout seul à sa mélancolie : « Mult est pensis pur sa mesaise,/ il ne veit chose ki li plaise » [51-52 "affligé par son malheur, il ne voit autour de lui nulle raison d'espérer"]. (3) C’est alors que le merveilleux s’introduit sous la forme de deux jeunes demoiselles portant deux bassins d’or et une serviette. Suit une aventure qui met à la disposition du chevalier tout ce qui lui manquait à la cour. Le merveilleux a donc pu se substituer à la réalité afin de soulager le chevalier souffrant. Le mécanisme psychique du fantasme fonctionne de manière similaire."

Article intégral : http://mondesfrancophones.com/espaces/moyens-ages/fantasme-fils-desherite/