vendredi 15 janvier 2010

"Au 17e siècle, Grew, Camerarius et Sprengel ont décrit les organes mâles et femelles des plantes (étamines, pistils, ovaires, ovules) ainsi que la manière dont les insectes acheminent le pollen d'une plante à l'autre.

Mendel

Aujourd'hui reconnu comme le fondateur des méthodes classiques de reproduction des plantes, Mendel est né en 1822 dans une famille de paysans de la Moravie (qui faisait alors partie de l'empire d'Autriche). Trop pauvre pour accéder aux études universitaires, Mendel entre dans les ordres. Il troque son prénom d'origine, Johann, pour celui de Gregor. Ayant constaté les capacités intellectuelles exceptionnelles de Mendel, l'abbé de son monastère de Brünn (aujourd'hui, la ville de Brno, en République tchèque) permet à Mendel d'étudier à l'Université de Vienne à la fin de ses études en théologie. C'est là qu'il acquiert ses connaissances en physique, chimie, statistiques, mathématiques probabilistes et physiologie des plantes.
Au bout de deux ans d'études, et sans avoir obtenu de diplôme, Mendel retourne au monastère. Il y entreprend en 1856 un projet d'étude de la transmission des caractères héréditaires des pois qui durera dix ans. Travaillant sur plusieurs milliers de plantes dans un lopin de terre de 35 mètres par 7, Mendel achemine manuellement le pollen d'une plante à l'autre en consignant méticuleusement chacune de ses interventions ainsi que les résultats obtenus. Il répète ses expériences des centaines de fois et soumet ses résultats aux méthodes statistiques rigoureuses qu'il a apprises à Vienne. Ces observations révèlent que les pois rugueux et ridés croisés avec des pois lisses donnent des pois lisses dans 75 pour cent des cas, et des pois rugueux et ridés dans 25 pour cent des cas. Ce phénomène phénotypique de la transmission inégale des caractéristiques parentales illustre le principe aujourd'hui bien connu des gènes dominants ou récessifs. S'opposant en ceci à la théorie de l'hérédité de Darwin, Mendel montre que les caractéristiques de la descendance ne sont pas un mélange uniforme de celles des deux parents, mais qu'elles résultent de la transmission inégale de traits spécifiques.
Les résultats pourtant remarquables de Mendel restent dans l'ombre pendant plus d'un siècle, en particulier parce que le savant est désigné pour succéder à l'abbé de son monastère, décédé en 1868. Les responsabilités religieuses et administratives de Mendel ne lui laissent alors plus le temps de poursuivre ses expériences de reproduction et de croisement des plantes, ni celui de diffuser les résultats déjà obtenus. Au début du 20e siècle, la redécouverte des lois de l'hérédité de Mendel ainsi que l'élucidation du comportement chromosomique ont alimenté l'accroissement considérable de la productivité des cultures végétales, en particulier ce mouvement qu'il est convenu d'appeler la « Révolution verte », et qui a marqué la deuxième moitié du 20e siècle [Stern et Sherwood, 1966; Stoskopf, 1993; Wortman et Cummings, 1978; Gribbin, 2002]."

Le site : http://www.crdi.ca/activites-birmanie/ev-114188-201-1-DO_TOPIC.html